TPE : Les grandes épidémies

La grippe est une maladie ancienne, connue dès l'Antiquité. Elle fut décrite par Happocrate, pour la première fois, en 412 avant J-C. Bien que touchant régulièrement les populations, la grippe n'était pas considérée comme une menace grave pour la santé publique, ceci jusqu'à la première guerre mondiale.

 

A ce moment, la grippe espagnole s’est répandue dans toute l’Europe entre 1918 et 1919. Cette épidémie a fait d’après de nombreuses sources, comme l’institut pasteur, environ 30 millions de morts en France.

 

L’origine de ce nom est directement liée à la 1^ère guerre mondiale. Alors que les belligérants dont la France devaient tenir secret l’impact moral de la maladie sur les troupes pour ne pas montrer la faiblesse de leurs armées. L’Espagne, qui n’était pas impliquée dans la guerre, pouvait publier librement des informations sur cette terrible épidémie.

 

La grippe espagnole est la pandémie la plus meurtrière du XXème siècle et de l’histoire. En effet, le virus de la grippe espagnole a fait bien plus de morts que la première guerre mondiale, soit près de 8 fois plus de victimes. Elle a également fait plus de victimes que les épidémies de peste ou de variole connues notamment au Moyen-Age.

 

L’apparition de l’épisode de grippe espagnole est caractérisée par plusieurs phases. En deux vagues successives, l’une en 1918 et l’autre en 1919, elle aura fait selon les estimations de 50 à 100 millions de victimes et plus de 400 000 en France. Cette maladie a touché une grande partie de la population ce qui a expliqué la très forte mortalité. De plus la létalité (nombre de morts par rapport au nombre de malades) a été particulièrement élevée avec ce virus.

 

La plus connue des grandes pandémies de grippe eut lieu à la fin de la première guerre mondiale (1914-1918). Surnommée "la grande tueuse", elle a fait plus de victimes en une seule année que la peste noire, qui a ravagé l’Europe en quatre ans. Malheureusement, peu de personnes, à cette époque, sont conscientes de la grippe et de ces conséquences. De plus sa propagation est extrêmement fulgurante. En trois jours, 70% de la population de Madrid et de sa région sont atteints et en particulier le roi d’Espagne, Alphonse XIII.

 

La guerre permet une diffusion importante de la grippe par les déplacements de populations qui sont entassées dans des espaces restreints. En moins de trois mois, elle touche plusieurs pays et continents à la fois et en une semaine à peine, tous les états des Etats-Unis sont touchés. On sait désormais que l’épidémie est due à un virus A(H1N1), probablement transmis par des canards sauvages en Chine et sûrement à Canton, dès 1915 puis transportée aux Etats-Unis par des immigrants. Il est possible que ce soit dans ce pays que le virus ait muté pour devenir d’une virulence extrême.

 

La grippe espagnole fut l’un des plus grands fléaux qu’ait connu l’humanité. Elle a placé ce virus au centre des objectifs de santé publique, aussi bien dans l’opinion qu’auprès des autorités de santé. Il est alors devenu courant de distinguer la grippe saisonnière de la grippe pandémique. Cette dernière fait l’objet de plans de protection élaborés par l’organisation mondiale de la santé (O.M.S) et relayés par les autorités sanitaires nationales concernées. Malgré ces plans pour parer à une éventuelle pandémie, les limites de nos capacités à contrôler un risque majeur pour l’humanité peuvent être testées.

 

Les épisodes les plus récents de grippe furent ceux de la grippe H5N1, dîtes grippe aviaire et de la grippe A H1N1, au cours des années 2009-2010. Si ces souches de la grippe A ont autant été médiatisées, parmi le grand nombre de souches différentes du virus de grippe, c'est en raison du danger potentiel qu'elles représentent pour l’homme.